Projet jeunesse « Aider sans filtre »

Le Projet Aider sans Filtre met en place les conditions favorables au mieux-être des jeunes proches de gens vivant avec un trouble de santé mentale, de 12 à 29 ans. C’est une initiative pour les jeunes et avec les jeunes.

Mission et mandat

Le projet Aider sans filtre est une initiative de CAP santé mentale qui est un organisme communautaire provincial (Québec) à but non lucratif et qui regroupe plus d’une cinquantaine d’associations. La mission du projet  Aider sans filtre est de promouvoir et sensibiliser sur la santé mentale, offrir des services adaptés aux besoins des jeunes, co-développer une approche d’intervention jeunesse avec les associations membres de CAP santé mentale ainsi que de mobiliser et impliquer les acteurs régionaux.

Histoire

Affilié au nouveau Plan d’action interministériel en santé mentale 2022-2026, CAP santé mentale a été mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour la mise en œuvre du projet Aider sans filtre: pour les jeunes, par les jeunes. (Plan d’action en santé mentale 2015-2020, Gouvernement du Québec, 2015, p.20). Un budget de 7,5 millions de dollars sur cinq ans a été octroyé à CAP santé mentale ainsi qu’à ses associations pour mener à bien le projet, dont 1,7 million provient de l’APPUI pour les proches aidants. De plus, plusieurs partenaires se sont joints au projet, tel que:

Agents de sensibilisation et de soutien

Les agents de sensibilisation et de soutien ont entre 18 et 29 ans. Ils reçoivent une formation pour offrir du soutien aux jeunes proches aidants en santé mentale et sont responsables du volet sensibilisation dans les milieux sous différentes formes (ateliers, trousses, rencontres, etc.). On parle d’environ 35 agents de sensibilisation à travers la province qui travaillent dans les associations membres de CAP santé mentale. Ce sont les agents qui recrutent les jeunes désirant s’impliquer comme vigies.

Projet de recherche

En 2021-2022, l'APAMM-RS (devenu le CSMFE) a accepté de participer activement à un projet de recherche avec le soutien des co-candidats et partenaires qui collaborent à l’Équipe de recherche et d’action en santé mentale et culture ÉRASME.

Précisons que notre intérêt à y prendre part est motivé par un constat sociétal qui perdure au fil des années :  les services offerts à une personne ayant un problème de santé mentale sont donnés par secteur et des silos se creusent au fil du temps. Alors, pourquoi ne pas tenter de les briser en s’alliant à plusieurs partenaires dans un projet de recherche qui permet d’étudier et d’expérimenter des solutions innovantes, concrètes et réalistes ? Voilà l’objectif actuel.

Et quoi de mieux pour réduire ces silos que de penser à une alternative comme le Dialogue Ouvert, une approche développée dans les années 80 en Finlande qui fait ses preuves en ce qui a trait à l’intervention de crise, entre autres, ce qui prend toute son importance dans le cadre de notre nouveau projet Intervention de crise-famille. L’innovation de cette pratique est la collaboration entre la personne en souffrance, sa famille ainsi que son équipe de soutien en santé mentale. Une approche qui ralentit le rythme effréné des traitements, qui nous oblige à prendre le temps nécessaire et qui fait du bien à l’être humain !

À la suite de l’obtention d’une subvention de financement du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) pour ce projet intitulé « Alliance de recherche et d’action Alternatives inclusives en santé mentale », nous voilà donc lancés dans un parcours de recherche pour les 5 prochaines années. Une belle réussite en soi !

L’équipe est composée, notamment, de regroupements provinciaux du mouvement alternatif en santé mentale dont le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ), le Mouvement des jeunes en santé mentale (MJSM), l’Association des groupes d’accompagnement et intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ), le CAP, anciennement le Réseau avant de craquer (RAC) et la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes du Québec.

Pour faire face aux défis que pose le développement d’alternatives inclusives, il est essentiel de s’associer aux associations familles pour étudier les enjeux qui ralentissent la collaboration active des familles et entourage dans les interventions. L’ensemble des partenaires est donc constitué d’acteurs clé agissant au Québec dont l’action a des répercussions …

• sur le plan local, notamment dans la grande région de Montréal : Prise II, Action Autonomie, Carrefour en santé mentale pour les familles et l’entourage et le Centre de Crise alternatif L’Autre-Maison; 
• sur le plan provincial : RRASMQ, MJSM, RAC et TCRI;
• sur le plan international via leur participation à l’Observatoire international des pratiques alternatives impliquant des universités au Canada, Brésil et Espagne.

Dans la foulée de ce grand projet collaborateur, le CSMFE se mobilisera vers la mise en pratique et l’expérimentation d’alternatives inclusives. Restez à l’affût des changements qui prendront forme au cours des années à venir.